ANDROMAQUE QUARTETT

La mise en scene

Monter Andromaque en théâtre de rue est une forte intention de mise en scène en soi. Il faut se demander ce qui dans cette œuvre peut résonner dans la rue. Or la rue, c’est la vie. De tous, de chacun, les cœurs qui battent et les pieds qui martèlent. Si Bérénice (le premier projet de la compagnie) est une tragédie dont l’intrigue choisit la vie, Andromaque est beaucoup plus sanglante. Alors ?

Alors Andromaque est une pièce de palpitations, malgré sa fin éminemment tragique, une vie extraordinaire coule dans la vivacité de ses répliques, des rapports humains en présence et de la situation : il y a bien urgence de vivre, il faut sauver une vie : Astyanax. Cette urgence de vivre est celle-là même des personnages de la commedia dell’arte. Dès lors faire descendre Andromaque dans la rue semble presque tomber sous le sens ! Et un certain nombre d’éléments de la pièce ont conforté cette idée. Lire la suite

BERENICE PROJECT

Puisque vous ne venez plus au texte, c’est le texte qui viendra à vous

Le projet tient de l’évidence. Pour retrouver un public loin des salles de théâtre, loin d’un Racine jugé scolaire, loin du classique versifié préjugé incompréhensible, il faut aller vers lui. Aujourd’hui la culture vient vers vous, il n’y a plus beaucoup d’efforts à faire : allumer la télé, rester chez soi pour regarder des films… Mais finalement n’avoir accès qu’à une culture organisée, consommable et prête-à-ingérer.

A nous de venir bousculer les protocoles, redescendre dans la rue, comme beaucoup, mais avec à cœur l’idéalisme de la culture pour tous. Toute la culture pour tous.
Racine parce que… c’est beau, simple et grandiose. Plus personne n’ose le grandiose. Pour les émotions fortes, vibrantes et rares. Donner à entendre avec les yeux à un moment incongru, fortuit, volé, cette langue riche et pure. Simple. Mais qui effraie de ses alexandrins. Lire la suite